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Sanou MBAYE est un consultant en développement sénégalais basé à Londres et un ancien haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement (BAD). Mbaye a exercé les fonctions de Chef de la Division des décaissements basé à Abidjan, en Côte d’Ivoire, de 1987 à 1990, puis celles de Principal chargé des finances de la Banque à Londres de 1990 à 1994.
Durant son mandat à la Banque Africaine de développement, Mbaye a été témoin de la façon dont les projets et les programmes d’ajustement structurel préconisés et financés par les institutions financières internationales pour le développement de l’Afrique sous les auspices du Consensus de Washington ont plutôt été cause d’endettent, de détérioration des finances publiques, de famine et de conflits multiples dans la région.
A la lumière de tels résultats, Mbaye n’eut d’autre choix que de quitter ses fonctions à la BAD pour s’armer de sa plume et se faire le critique des politiques de libéralisation économique qui ont conduit à de tels échecs en sa qualité de chroniqueur au Guardian, au Monde diplomatique et à Project Syndicate. Il a poursuivi sa croisade en tant que conférencier invité des universités de : Columbia, Oxford, LSE, SOAS, Berlin, Frankfurt, Montréal, CAD Dakar, Beijing et intervenant dans les forums organisés par des organisations de la société civile.
Mbaye est également aux avant-postes dans la lutte pour l’abrogation du Franc CFA, la devise que le leader français, le général De Gaulle, avait créée en 1945 comme la monnaie unique en circulation dans les colonies africaines de la France. Librement convertible et transférable en France, rattaché au franc français et maintenant à l’euro à un taux de change outrageusement surévalué à dessein, le franc CFA permet à la France d’exercer un contrôle total sur les économies de ses anciennes possessions africaines en dépit de la soi-disant indépendance accordée à ces pays par le même De Gaulle en 1960. La pérennité du franc CFA s’accompagne de la rétention au Trésor français des dizaines de milliards de dollars des réserves de change de ces pays au motif que la France en est le souscripteur et garant. Un tel régime génère des déficits structurels endémiques, une dépendance excessive aux importations, une corruption rampante, le blanchiment d’argent, le trafic de stupéfiants et la fuite massive de capitaux.
L’intrusion significative de la Chine dans le paysage économique de l’Afrique est un autre thème sur lequel Mbaye a beaucoup écrit. Il est l’un des auteurs du livre: « Les perspectives chinoises et africaines sur la Chine en Afrique » publiées en 2010.
Il est également l’auteur de «L’Afrique au secours de l’Afrique» publié en 2009
Mbaye s’est fait également le promoteur d’une banque d’investissement de la diaspora pour rationaliser les envois de fonds des migrants en tant que source de financement pour le développement.
Mbaye a étudié la finance à Sup de Co Dijon, France.
Né au Sénégal, il est détenteur de la double nationalité franco – sénégalaise.